Quelle est l'origine de l'initiative
Mon nom est Arlette Agassis et mon destin est lié à celui des chevaux


Ma destinée, étroitement liée à celle des chevaux, m’a conduit à consacrer ma vie à l’amélioration des conditions de vie et de travail de ces nobles et aimantes créatures. Tout au long de mon parcours, j’ai pris soin de 32 chevaux, dont 17 que j’ai recueillis et qui présentaient des troubles de la santé et/ou de comportement.
En 2024, j’ai traversé l’épreuve la plus inconcevable et insoutenable qu’un parent ait à vivre, et que malheureusement de plus en plus de parents vivent : ma plus jeune fille Silane tant aimée a mis fin à ses jours.
Elle était une lumière dans ce monde, hypersensible, empathique, généreuse, d’une grande bonté et d’une éblouissante beauté. La violence qui règne dans notre société, amplifiée par les messages récurrents des médias et autres réseaux sociaux, l’angoissaient profondément. Souvent elle me confiait “Maman je ne comprends pas ce monde”. Je me suis sentie tellement impuissante face à sa souffrance intérieure.
Elle envisageait d’orienter sa vie dans l’humanitaire. Ayant subi des violences conjugales innommables, Silane n’a pas trouvé la force de poursuivre son chemin parmi nous, à l’instar d’un nombre croissant de jeunes sensibles qui, comme elle, ne se reconnaissent plus dans ce monde et n’y trouvent pas leur place. Elle rêvait d’un monde où la joie, l’Amour, la créativité, l’entraide, le partage et le respect des êtres vivants seraient des valeurs portées par tous.
Aujourd’hui, pour honorer sa mémoire, sa bonté et donner un sens à son départ, j’ai choisi de me redresser en relevant le défi d’organiser une marche accompagnée par le cœur des chevaux.
Ma première fille Céline a beaucoup souffert aussi du départ de Silane et l’enfant qui reste n’a pas une place facile, car celui qui est parti prend beaucoup de place dans le coeur d’une maman. Je suis touchée que Céline, qui a perdu sa petite sœur, ait accepté d’être à mes côtés, avec nos frères les chevaux, pour porter un drapeau blanc.
Quelques indications sur mon parcours avec les chevaux
Recherche de 50 ans sur les enjeux profonds de la relation avec le cheval et sa place dans notre société moderne.
3'000 personnes accompagnées avec le soutien précieux de mes chevaux, dont de nombreuses victimes de la guerre, souffrants de syndromes de stress post-traumatique, des hommes victimes de tortures, des enfants victimes d’inceste et des femmes victimes de violence conjugales.
En 1997, création de l’Association du Chemin d’Akita et d’un centre de relation Homme-Cheval sur la commune de Sézenove.
Participation à des actions humanitaires organisées par la commune de Bernex et organisation d’actions humanitaires de proximité.
Collaboration avec les HUG, l’institut de sociothérapie pénitentiaire de Genève, le RMCAS, la Fondation Aigues Vertes.
Formation dispensée, en collaboration avec mes chevaux, aux enseignants du DIP qui rencontraient des difficultés à gérer des classes difficiles.
Soutiens obtenus de la loterie Romande, la fondation Wilsdorf, la ville de Genève et la Banque Lombard Odier.